Les femmes à l'honneur
La Journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque année le 8 mars, nous permet de mettre en avant la lutte pour les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes.
Mais si nous en sommes encore à parler d’égalité, c’est qu’un déséquilibre est bien présent. Que ce soit dans la rémunération, la considération ou la reconnaissance, les femmes sont confrontées à plusieurs défis au travail. Ceux-ci, peuvent varier en fonction de divers facteurs socio-économiques et culturels.
Les chiffres sont têtus et illustrent ces inégalités au détriment des femmes :
- Elles perçoivent des salaires en moyenne de 23.5 % inférieurs à ceux des hommes (en prenant en compte les temps partiels)
- Elles occupent 42.6 % des emplois de cadre alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes
- Elles représentent 57 % des Smicard-es
- Elles occupent près de 80 % des emplois à temps partiel dont beaucoup de temps partiel imposés
- Elles touchent des pensions de retraite de droits directs 38 % moins élevées en moyenne que celles de hommes
- Elles sont à la tête de 82 % des familles monoparentales
- Elles prennent 95 % des congés parentaux
Plafonds de verre, planchers collants, parois de verre sont autant de termes qui qualifient les carrières des femmes.
En 2024 un état des lieux sur le sexisme en France souligne que les stéréotypes se renforcent, notamment chez les hommes : 70% d’entre eux pensent toujours que l’homme doit prendre soin financièrement de sa famille pour être respecté. En 2025, 94% des femmes de 15 à 24 ans considèrent qu’il est difficile d’être une femme dans la société actuelle.
Simone de Beauvoir disait : "N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis."
A nous de continuer à faire évoluer et changer les mentalités.
La parité est un enjeu crucial dans le monde professionnel, et encore plus dans les grandes entreprises comme TotalEnergies et sur la plateforme de la Mède, site stratégique du groupe. La représentativité équilibrée des sexes dans les élections professionnelles est non seulement une question de justice sociale, mais elle a également des implications directes sur la performance et la culture d'entreprise. Elle garantit que les voix des femmes soient entendues et prises en compte de manière égale à celles des hommes surtout dans notre environnement, où les métiers techniques et industriels sont souvent régis par les hommes.
Des études ont montré que la diversité de genre dans les instances décisionnelles conduit à une meilleure prise de décision et promeut des conditions de travail plus justes et égalitaires. Les équipes mixtes apportent une variété de perspectives et d'expériences, ce qui permet de mieux comprendre et répondre aux défis complexes. Cela contribue également à créer une culture d'entreprise plus inclusive et respectueuse. Pour la plateforme de la Mède, cela peut se traduire par une meilleure rétention des talents féminins et une réduction des inégalités internes.
Le syndicat Force Ouvrière accorde une grande importance à la parité homme-femme et spécifiquement pour les élections professionnelles. C’est un élément essentiel pour garantir une représentation équitable de tous les salariés, indépendamment de leur genre. Outre le fait de se conformer aux exigences légales, la parité homme-femme permet de promouvoir l'égalité des chances, d'améliorer la qualité des décisions et de renforcer la culture d'entreprise. Notre syndicat milite activement pour l'application des quotas de parité et soutient les initiatives visant à renforcer la présence des femmes dans les postes de décision.
Pour Force Ouvrière, cette journée de mise à l’honneur des femmes est l'occasion de se rappeler du chemin qu’il reste à parcourir ; pour une vraie égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes, la transposition ambitieuse de la directive européenne pour la transparence salariale et la révision en profondeur de l’index Ega pro, la revalorisation des métiers à prédominance féminine, l’abrogation de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans (qui pénalise en premier lieu les femmes), pour la mise à disposition de plus de moyens dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ou encore la mise en place d’une organisation du travail (télétravail) prenant en compte le poids de la parentalité en incluant la double journée et la charge mentale. FO est présent à vos côtés pour aborder et faire progresser ces items afin que le mot inégalité disparaisse de notre vocabulaire.
Les femmes ne veulent plus de paroles en l’air, elles veulent des actes !
Au-delà du 8 mars, FO se bat tous les jours pour les droits de toutes les femmes !