NAO UFIP en Direct

le 27/11/2024


Les Négociations Annuelles Obligatoires de l'Union Française des Industries Pétrolières représentent un moment clé pour le secteur de l'industrie pétrolière en France.

Cet événement annuel est l'occasion pour les représentants des employeurs et des syndicats de discuter des enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui impactent les entreprises du secteur.

Alors que le secteur fait face à de multiples défis, notamment la transition énergétique et les évolutions réglementaires, Force Ouvrière espère que ces NAO 2024 ne seront pas, une nouvelle fois, un vaste écran de fumée pour les salariés de l’industrie pétrolière.

 


 

Début de la réunion 9h30

FO, CGT, CFDT et CFE-CGC sont les 4 OS représentantes des salariés face à la Délégation patronale composée des sociétés TotalEnergies, Exxon, Ineos/Petroineos, Rhône Energie, Vermillion, Eni, Terrega

Demandes des OS

Cfdt : RMAG 26 000 €, 3,5% sur point UFIP, prime de quart sur 315, plancher cadre 1,5% réel, déplafonnement ancienneté, ouverture gepp dans l'année, majoration de 20% pour stagiaires et alternants

CFE-CGC : augmentation des minis de 2,6%, clause filet pour les cadres, modification IDR, prime ancienneté pour les cadres, clause revoyure si changement de politique ou inflation galopante

FO : échelle mobile automatique des salaires cad basée sur l’inflation, clause filet min pour les cadres, prime de quart sur 340, prime panier sur le 200, déplafonnement ancienneté, IDR passage à 6 mois à 100%, portabilité ancienneté et quart cad transfert des années acquises par le salariés lors de changement d’employeur entre les sociétés appartenant à l'UFIP , abaissement du seuil pour les départs anticipés pour tous (actuellement 1 ans pour 40 ans)

CGT: refonte de la grille avec démarrage à 130 au smic, supression majoration et sur majoration, demande coeff 880 5 fois au mini de la grille, indexation mini sur inflation, Prime d'ancienneté déplafonnée et calculée sur salaire réel de base, Prime de quart sur 340, prime panier sur 200, Temps de relève habillage / douche porté à 3 jours sur l'année, contingent HS à 130h, IDR à 6 mois

 

Première Proposition UFIP :

revaloriser le point de 1,0%, revaloriser la majoration  conventionnelle de 1% et la surmajoration de 3,5%

RMAG 23 000 € soit +1,55%.

La chambre patronale demande la suppression des coefficients 130 et 140 car ils sont historiques et ne sont plus utilisés pas ses mandants.

 

 


Seconde proposition UFIP :

Augmentation de 1,1% sur le point UFIP, 1,1% sur la majoration et 4,0% pour la surmajoration

 augmentation du RMAG de 3,09 % le portant ainsi à 23 344 €

Demande de suppression 130-140-150.

Pour Force Ouvrière, la proposition de l'UFIP ressemble à une provocation. A ce rythme, dans 10 ans le coefficient 185 sera le premier de la grille UFIP et au SMIC !!!

 

 


Reprise des discussions après repas

Malgré la demande de l'ensemble des Organisations Syndicales, pas de proposition concernant l'ancienneté car les mandants "préfèrent donner un coup de pouce sur les bas salaires et valoriser les parcours individuels".

Estimant qu'avec la revalorisation, les plus bas coefficients seront au dessus du SMIC, l'UFIP rejette la clause de revoyures.

Avec la même démonstration, elle explique que la prime de panier va augmenter avec le coeff du 150.


3e Proposition (et probablement dernière?)

revalorisation des minis de 1, 2 %, +1,2 % pour les majoration et 5% pour les surmajoration 

revalorisation du RMAG de 6% pour arriver à 24000€

 Suppression des coefficients 130-140 et 150

 

La suppresion des coefficients les plus bas destructurait la grille UFIP, ce qui nous semble dangereux. En effet, sans ces coefficients, le SMIC pourrait très rapidement rattraper le coefficient 160 et ainsi tendre à "smicardiser" les coefficients d'entrées ! 

 

 


Retour de la chambre patronale 

Après une dernière suspension de séance, la chambre patronale estime ne pas être en mesure d'accepter les demandes des Organisations Syndicales. Il n'y aura donc pas d'autre proposition.

Pour Force Ouvrière, la proposition n'est pas acceptable.

La CGT, la CFE-CGC et la CFDT se prononcent également contre la signature de cette proposition. 

Il n'y aura pas d'accord cette année.

Fin de la mascarade ... pardon ... de la réunion!