Co-Pilot altruiste ... TO BE IA OR NOT TO BE?

le 05/03/2025


L'intelligence artificielle (IA) est en passe de révolutionner le monde du travail mais également notre façon de travailler. Ce sujet nouveau, à la fois important et inhabituel mais encore mal connu, suscite méfiance, curiosité et énormément d’interrogations sur ses implications pour nos économies, nos emplois ou nos conditions de travail … Si ce puissant outil semble, de prime abord, faciliter les tâches de tout un chacun, il ne faut pas perdre de vue que celui-ci entre en concurrence directe avec certains métiers encore humain pour l’heure.

Ces IA (algorithmes statistiques & probabilistes) se distinguent par leurs capacités à transformer le rendement des utilisateurs. Leurs subliminales mises en place nous est présentées comme un moyen pour nous recentrer sur nos corps de métiers et accroitre notre productivité.

En somme comment faire plus avec moins de personnel !!

Sans être Luddiste, les estimations en pertes d’emplois varient de 98 à 300 millions emplois supprimés (source : analystes de la banque d'investissement Goldman & Sachs) dans le monde (dont 9% en France source OCDE) pour un gain de 170 millions nouveaux emplois créés (emplois et/ou métiers n’existant pas encore) ... 

Mais au-delà de cela, de nombreuses problématiques risquent de voir le jour: déqualification des métiers à forte proportion de tâches routinières et répétitives, automatisation de certaines tâches, réduction d’emplois dans certains secteurs d’activités (culture, management, accueil,..), moins de communication, moins de transferts de compétences, cyber-piratage, atteinte à la vie privée, perte de contrôle et de responsabilité, risques de biais liés aux concepteurs de l’IA (Idéologie, Culture, Coutume du pays), ... 

S’agissant du travail lui-même et des conditions de sa réalisation, il est certain que l’IA peut être émancipatrice, parce qu’il n’y a pas de déterminisme technologique. Tout dépend de la finalité de l’outil … Que souhaite faire TotalEnergies avec cet outil ? L’IA a-t-elle pour but de dégager les salariés de tâches ingrates, de redonner des marges de manœuvres aux cadres, ou, au contraire, d’intensifier le travail ?

Pour que l’IA soit réellement une opportunité pour les salariés, l’outil doit être proportionné à l’objectif recherché. Il y a des tâches qui peuvent être automatisées parce qu’elles ont une faible valeur ajoutée, mais qui, pour autant, ont un sens à être réalisée par un humain. C’est la raison pour laquelle, lorsque les entreprises déploient des IA, les CSE doivent être consultés, puisqu’il s’agit, là, d’une nouvelle technologie (art L2312-8 du Code du travail).

Ainsi, le syndicat FO appelle à des négociations collectives pour la mise en place de nouvelles protections et de droits pour les salariés afin de faire face à ces changements et évaluer les impacts de l'IA sur les conditions de travail et les compétences.

Nous n’en sommes plus à se demander si l'on doit être pour ou contre. Face à l’intelligence artificielle, nous devons faire preuve d’intelligence collective, garder l’esprit critique et être vigilants pour anticiper les transformations. L’IA n’est plus une projection futuriste. Elle est présente dans les entreprises, les administrations et s’impose de gré ou de force, dans le quotidien des salariés. Il convient donc de rester mesuré face à la déferlante IA en ayant bien conscience qu’il ne faut toutefois pas rater le train en marche.

Peut-être que l’altruisme de « Copilot » pour rédiger nos EIA et nos demandes de RESI aura plus de succès quant aux résultats obtenus.